Rapport En question no 10 : Définir, mesurer et assurer la « réussite des étudiants » des collèges et universités de l’Ontario

Sommaire :Les programmes de services aux étudiants n’atteignent pas ceux qui en ont le plus besoin

Même si les collèges et universités de l’Ontario offrent un vaste éventail de programmes de soutien scolaire, personnel et financier pour aider les étudiants à atteindre leurs buts dans les études postsecondaires, la plupart des étudiants ne sont pas au courant de l’existence de ces programmes.

Un nouvel article intitulé Définir, mesurer et assurer la « réussite des étudiants » des collèges et universités de l’Ontario publié par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) montre que les étudiants qui ont le plus besoin des programmes d’aide, comme les programmes de transition vers la première année, d’orientation scolaire et de consultation sur la carrière et professionnelle, ne les utilisent pas.

Description de l’étude

Ces dernières années, les établissements d’enseignement postsecondaire et le gouvernement provincial ont accru l’accent sur les programmes touchant la persévérance scolaire, l’achèvement des études et la réussite. Cet article résume les facteurs institutionnels et personnels qui influencent le succès, examine l’utilisation et les retombées des programmes d’aide aux étudiants, et présentent les défis et les pratiques exemplaires pour mesurer et évaluer les fruits de ces programmes. L’article repose principalement sur les recherches effectuées au COQES, surtout sur une série récente d’études axées sur 18 programmes individuels de services aux étudiants universitaires et collégiaux de la province.

Conclusions

Malgré les efforts déployés par les établissements et le personnel pour promouvoir ces programmes et services aux étudiants, bien souvent, très peu d’étudiants les connaissent. Dans plusieurs cas, moins de 10 pour cent de la population étudiante visée était au courant de leur existence. Le rapport recommande aux collèges et universités de faciliter le plus possible l’accès à ces services de soutien en les installant dans un lieu central et en fournissant le plus tôt possible aux étudiants des renseignements concis et simples.

Cependant, même quand les étudiants étaient suffisamment renseignés sur ces programmes, les études montrent que ceux qui étaient les plus enclins à solliciter de l’aide scolaire supplémentaire avaient déjà des moyennes raisonnables et n’étaient pas les plus susceptibles d’échouer. L’article recommande aux établissements d’envisager de rendre certains programmes de soutien obligatoires ou de demander au corps professoral de les aider à promouvoir leurs bienfaits auprès des étudiants.

Quoique ces types de programmes soient certes utiles, les auteurs pensent qu’il est préférable de ne pas s’attendre à y trouver des « remèdes miracles » qui ont chacun des effets importants mesurables sur la réussite des étudiants. Étant donné que beaucoup de ces types de programmes et interventions exigent habituellement un engagement occasionnel ou à court terme des étudiants, les retombées de toute intervention individuelle sur le rendement ou la persévérance scolaire est probablement minime. Cependant, plusieurs programmes combinés peuvent produire un effet appréciable. Les participants à un sondage ont en général trouvé les programmes utiles, et les collèges et universités de l’Ontario ne manquent certainement pas de membres du corps professoral et de professionnels dévoués des services aux étudiants qui essaient d’améliorer l’apprentissage et la réussite des étudiants. Il reste néanmoins difficile de mesurer efficacement les incidences de ces interventions.

Cet article a été rédigé par Richard Dominic Wiggers, directeur de recherche au COQES, et Christine Arnold, analyste de recherche au COQES.