Participation du corps professoral au perfectionnement de l’enseignement – Étape II

Sommaire de la recherche

La qualité de l’enseignement universitaire augmente en importance mais la recherche occupe toujours la première place.

Même si la qualité de l’enseignement monte en degré d’importance dans le milieu de l’éducation postsecondaire, une enquête menée auprès de six universités ontariennes révèle que, pour le corps professoral, la recherche continue à être jugée plus valorisante et plus décisive en termes de prestige et de réputation. Menée par une équipe de chercheurs sous la direction de l’Université de Guelph et commanditée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), l’étude conclut que plus de 70 pour cent des professeurs estiment que la recherche est plus déterminante que l’enseignement pour ce qui est de la réputation, le respect des pairs et l’accès aux bourses. Néanmoins, ils pensent que la qualité de l’enseignement revêt de l’importance pour l’exercice de la profession et que les universités devraient continuer à appuyer le perfectionnement professionnel en matière d’enseignement. Le repérage des étudiants qui risquent de ne pas terminer leurs études en raison de problèmes liés à la maîtrise du langage, ainsi que la mise en œuvre de stratégies opportunes et pertinentes pour aborder ces problèmes, constituent des priorités essentielles pour soutenir la réussite de ces étudiants au sein de leur programme.

Description du projet

Intitulée Participation du corps professoral au perfectionnement de l’enseignement – Étape II, cette étude est le deuxième volet d’une analyse en deux parties réalisée par le COQES sur l’engagement témoigné par le corps professoral à l’égard de l’enseignement. Dans le premier volet, qui consistait en une étude documentaire, les auteurs concluent que les universités doivent mettre au point des programmes pour favoriser le perfectionnement des professeurs et l’apprentissage des étudiants. Des conclusions analogues sont citées dans un livre commandité par le COQES et publié au printemps dernier sous le titre Taking Stock: Research on Teaching and Learning in Higher Education. Les auteurs de l’ouvrage avancent que les établissements postsecondaires doivent faire en sorte que les pratiques d’enseignement abordent toute la gamme de besoins en matière d’apprentissage du corps étudiant. Dans le cadre de la deuxième étape de cette étude, un certain nombre de membres du corps professoral des universités suivantes ont répondu à un questionnaire en ligne et ont participé à des groupes de consultation : Lakehead, Laurentienne, Queen’s, Ryerson, Western et Guelph. Environ 21 pour cent des professeurs permanents ont répondu au questionnaire, tandis que les groupes de consultation ont été menés avec la participation de lauréats de prix en enseignement. Le rapport fait état des grandes tendances qui se dégagent au sein du corps professoral des six établissements étudiés.

Résultats

Alors que les répondants reconnaissent la primauté de la recherche, presque 96 pour cent d’entre eux affirment que l’enseignement est un aspect important ou très important de l’exercice de leur profession. Or, seulement 61 pour cent des répondants pensent que l’enseignement est considéré important ou très important par leur établissement pour juger leurs accomplissements.

L’étude montre que les professeurs ont recours à des méthodes tant formelles qu’informelles pour améliorer leurs compétences à enseigner. Plus de la moitié des répondants ont parlé d’enseignement avec des collègues, et plus de 40 pour cent d’entre eux ont invité des collègues à communiquer leur rétroaction au sujet de leur enseignement. La moitié des répondants avait visité le centre de ressources en enseignement ou apprentissage de leur établissement au moins une fois et le degré de satisfaction à l’égard de ces centres était généralement élevé.

Pour un grand nombre de professeurs, peu de soutien formel était disponible au début de leur carrière, alors que, selon les résultats de l’enquête, le soutien à l’enseignement est jugé particulièrement critique pendant les premières années de la carrière professionnelle. La plupart des répondants ont indiqué qu’ils avaient appris à enseigner « sur le tas » pendant qu’ils faisaient leurs études de cycle supérieur et ont continué à apprendre à enseigner en milieu postsecondaire par la pratique et la consultation des pairs.

Un nombre croissant de professeurs reconnaissent que, pour l’enseignement, ils doivent adopter une démarche plus axée sur l’étudiant(e) ou l’apprenant(e). Plus de 85 pour cent des répondants ont affirmé qu’ils évaluent la qualité de leurs méthodes d’enseignement, en partie, dans l’optique de leurs étudiantes et étudiants (d’après l’expérience de ces derniers) ainsi que par leur propre expérience en tant qu’enseignants et apprenants.

Prochaines étape

Dans le but d’étudier les stratégies spécifiques auxquelles les établissements ont recours pour appuyer le perfectionnement des compétences à enseigner et à apprendre, le COQES appuie 13 projets de recherche conçus pour évaluer et mettre en évidence des méthodes innovantes et précieuses en matière d’enseignement et d’apprentissage dans les collèges et universités de l’Ontario.

Ce rapport a été réalisé par les collaborateurs suivants : Judy Britnell, directrice du Learning & Teaching Office de l’Université Ryerson; Bettina Brockerhoff-Macdonald, administratrice principale de programme au Centre d’éducation permanente de l’Université Laurentienne; Lorraine Carter, professeure à l’École des sciences infirmières de l’Université Laurentienne; Debra Dawson, directrice du Teaching Support Centre de l’Université Western Ontario; Leslie Doucet, adjointe de recherche au Centre for Teaching and Learning de l’Université Queen’s; Frederick Evers, professeur et directeur du Teaching Support Services de l’Université de Guelph; Shirley Hall, adjointe de recherche au Teaching Support Services de l’Université de Guelph; Donald Kerr, professeur agrégé à l’ Université Lakehead; Linda Liboiron-Grenier, adjointe de recherche à l’ Université Laurentienne; Gayle McIntyre, adjointe de recherche au Teaching Support Centre de l’Université Western Ontario; Joy Mighty, professeure et directrice du Centre for Teaching & Learning de l’Université Queen’s; Gillian Siddall, doyenne de la faculté des sciences sociales et humaines de l’Université Lakehead ; Jay Wilson, adjoint de recherche au Learning & Teaching Office de l’Université Ryerson.