Obstacles aux occasions d’apprentissage intégré au travail

La demande associée aux programmes d’AIT est forte, mais certains étudiants se heurtent encore à des obstacles

Bien que de nombreuses mesures aient été prises pour accroître l’accès aux expériences d’apprentissage intégré au travail (AIT) dans l’enseignement postsecondaire, il y a encore de nombreuses possibilités qui permettraient de rendre les programmes d’AIT plus accessibles aux étudiants, selon un nouveau rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES).

Le document, intitulé Obstacles aux occasions d’apprentissage intégré au travail, s’appuie sur une recherche antérieure du COQES​ qui a mis en évidence les obstacles aux possibilités d’AIT et les a regroupés en plusieurs catégories, dont la sensibilisation à l’AIT, les attentes des étudiants et les stratégies appliquées à l’échelle de l’établissement. L’étude de suivi a examiné les mesures prises par les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario pour atténuer ces obstacles.

Consultez notre page sur l’apprentissage intégré au travail pour en apprendre davantage sur les recherches du COQES à ce sujet.

Description du projet

Au total, 176 membres du corps professoral et du personnel de 43 des 44 établissements d’enseignement postsecondaire publics de l’Ontario ont été sondés en ligne au printemps 2017. Le sondage en ligne a été suivi d’entrevues téléphoniques approfondies auprès de 45 informateurs clés, afin de préciser davantage les résultats et de discuter des difficultés liées à la mise en œuvre de certaines stratégies.

Les types d’AIT inclus dans l’étude sont l’enseignement coopératif, les stages, les projets de recherche appliquée, l’expérience sur le terrain et l’apprentissage par le service. Les auteurs ont examiné les éléments qui ont déjà été mis en évidence comme étant des obstacles majeurs, ont examiné les stratégies appliquées à l’échelle des établissements et ont tenté de déterminer les pratiques exemplaires des établissements d’enseignement postsecondaire qui optimiseraient la participation à l’AIT.

Résultats

La demande des étudiants associée aux possibilités d’AIT augmente et de nombreuses options sont souvent encombrées. Toutefois, on pourrait faire davantage pour accroître la participation de certains groupes, comme les étudiants de première génération, les Autochtones et les autres étudiants minoritaires, aux programmes d’AIT.

Il existe une variété de programmes de soutien de l’AIT offerts aux étudiants, tels que des cours préparatoires à l’AIT, des rencontres avec des conseillers spécialisés en AIT, des séminaires et des présentations de groupe, et des discussions individuelles avec les étudiants. Toutefois, il n’existe aucun moyen manifeste, pour les établissements d’EPS de l’Ontario, de tenir compte des difficultés auxquelles se heurtent les étudiants lorsqu’ils bénéficient d’un AIT. Par ailleurs, différents établissements ont recours à une variété de soutiens et de stratégies.

Les deux facteurs qui semblent les plus importants sont la nécessité de véhiculer un message cohérent pour gérer les attentes des étudiants et la nécessité, pour le corps professoral, de sensibiliser aux possibilités d’AIT afin de hausser la participation des étudiants. Les résultats du sondage révèlent que le recours à des champions dans les facultés constitue une façon très efficace de promouvoir l’AIT auprès des étudiants. Il se peut que cette stratégie ne soit pas très utilisée en raison du manque de sensibilisation à l’AIT au sein de certains départements et de la réticence du corps professoral à participer.

Les étudiants peuvent faire face à des contraintes financières et de temps lorsqu’ils participent à un programme d’AIT et il existe des ressources pour les aider à gérer ces difficultés. Les étudiants étrangers et ceux qui ont une déficience physique ou mentale ou des troubles d’adaptation sociale peuvent également avoir de la difficulté à participer à l’AIT, et les répondants ont laissé entendre que ces difficultés peuvent être éliminées au moyen d’une combinaison de soutiens propres à l’AIT (p. ex. conseiller spécialisé en AIT, aide à la préparation aux entrevues d’emploi) et de soutiens à l’échelle de l’établissement (p. ex. bureaux réservés aux étudiants étrangers ou handicapés sur le campus). Les coordonnateurs de l’AIT ont mentionné qu’ils misent sur des soutiens centralisés au sein de leur établissement pour offrir une aide aux étudiants, mais cette stratégie repose sur la volonté des étudiants de s’auto-identifier. 

Si les informateurs estimaient qu’il est important d’avoir une politique générale sur l’AIT, les auteurs concluent qu’il est tout aussi important d’intégrer une certaine souplesse dans la politique pour permettre aux départements de concevoir les outils qui fonctionnent le mieux pour eux et pour leurs étudiants.

Obstacles aux occasions d’apprentissage intégré au travail a été rédigé par R. A. Malatest & Associates Ltd.