L’expérience des diplômées et diplômés des collèges de l’Ontario que poursuivent leurs études

Sommaire de la recherche

Un nombre de plus en plus important de diplômés des collèges retournent aux études non pas en raison d’un manque d’options d’emploi, mais parce qu’ils souhaitent augmenter leur revenu ainsi que leurs possibilités de mener une carrière intéressante et stimulante, et améliorer leur situation. Un nouveau rapport dont le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur est coauteur, L’expérience des diplômées et diplômés des collèges de l’Ontario qui poursuivent leurs études : Analyse des résultats du Sondage sur la situation professionnelle et la satisfaction des diplômés de l’Ontario, a également constaté que les diplômés des collèges sont dans l’ensemble satisfaits de leur expérience de transfert, mais que des lacunes subsistent en ce qui concerne l’établissement de liens entre les étudiants et l’information disponible ainsi que la reconnaissance efficace des crédits.

Description de projet

Le rapport est fondé sur des données, couvrant la période 2001-2002 à 2006-2007, du sondage commandé par le gouvernement de l’Ontario sur la satisfaction des diplômés, qui recueille de l’information sur la situation d’emploi et la satisfaction des diplômés. En 2005, les collèges de l’Ontario et le ministère de la Formation et des Collèges et Universités ont élargi la portée du sondage afin de recueillir des données additionnelles auprès d’étudiants qui ont poursuivi leurs études après avoir obtenu un diplôme. On voulait ainsi mieux comprendre leur motivation, la mesure dans laquelle ils étaient satisfaits de leur niveau de préparation aux études avancées et leur expérience en matière de transfert de crédits.

Conclusions

Peu importe le collège ou l’université choisie pour poursuivre leurs études, l’amélioration de leurs possibilités d’avancement professionnel avait une incidence importante sur la décision. Ceux qui souhaitaient obtenir un baccalauréat considéraient leurs études collégiales comme une étape nécessaire. Si ces comportements sont observés dans l’ensemble de la population des diplômés, il existe des différences du point de vue de la motivation et des voies possibles entre les champs d’études. Par exemple, les étudiants inscrits à un programme d’hôtellerie indiquaient le plus souvent la réorientation de carrière comme la raison de leur retour aux études. Une fois prise la décision de poursuivre leurs études, la plupart des étudiants le font dans la même région géographique.

L’expérience de transfert en elle-même était jugée satisfaisante par près de 80 % des diplômés des collèges de l’Ontario, ce qui se compare à 81 % en Colombie-Britannique dont le système est très différent. Cependant, 60 % seulement des étudiants qui sont entrés à l’université ont reçu le nombre de crédits attendus, près de 30 % en ont reçus moins.

Un sujet de préoccupation est celui de la capacité de fournir aux étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études des renseignements exacts et détaillés. Si le Conseil du consortium des collèges et université produit un index complet sur la question, un peu plus de la moitié seulement des étudiants entrant à l’université le consultent. La principale source d’information demeure les collèges et les universités mêmes.

Le Sondage sur la satisfaction des diplômés est considéré comme une source utile de données par les chercheurs et les décideurs, et l’ajout de nouvelles questions au cours des dernières années nous permettra de mieux comprendre l’expérience des étudiants en même temps qu’il permettra aux institutions d’améliorer leurs politiques et pratiques. Le rapport recommande la réalisation d’autres études sur les étudiants une année ou plus après l’obtention de leur diplôme, dans le but de suivre leur rendement après le transfert, ainsi que de recherches ciblant les étudiants qui ont effectué leur transfert avant la fin de leur programme.

Les auteurs de ce rapport sont Henry Decock, vice-président associé, Collège Seneca, et Ursula McCloy, Shuping Liu et Bin Hu, Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.