Engagement académique d’immigrants récents étudiants adultes ( RIAS ) dans l’éducation postsecondaire : Une étude de cas des Collèges et Universités de l’Ontario

Rapport: En cours de traduction

Les établissements d’enseignement postsecondaire ne répondent pas aux besoins uniques des étudiants adultes ayant immigré récemment

Les établissements d’enseignement postsecondaire (EPS) jouent un rôle vital en aidant les étudiants adultes ayant immigré récemment à s’intégrer dans la société canadienne. Or, la majorité des collèges et universités ne définissent pas les besoins précis de ce groupe unique d’apprenants ou n’y satisfont pas.

En effet, une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) a révélé que de nombreux étudiants adultes ayant immigré récemment font face à des obstacles qui nuisent à leur réussite, y compris des connaissances linguistiques limitées, la non reconnaissance des titres et de l’expérience obtenus à l’étranger, des difficultés financières et une connaissance insuffisante du système d’ESP au Canada. De plus, les collèges et universités ne s’attaquent pas à la majorité de ces obstacles et les quelques programmes d’aide qui existent ne sont pas utilisés à fond.

Description du projet

Aux fins de l’étude, les étudiants adultes ayant immigré récemment étaient définis comme âgés de 24 ans ou plus, comme habitant au Canada depuis 10 ans ou moins et comme étant immigrant reçu, résident permanent ou citoyen canadien. Le rapport est basé sur de l’information recueillie à partir de sondages administrés en 2009 2010 à des étudiants dans cinq établissements d’EPS en Ontario (deux universités et trois collèges) et sur des renseignements provenant d’une série de groupes de discussion. L’étude visait à cerner les défis et besoins uniques de ces étudiants, ainsi qu’à créer un système permettant de mesurer leur engagement dans le cadre de leur programme d’ESP et d’évaluer les facteurs influant sur cette participation.

Constatations

La plupart des collèges et des universités au Canada ont des programmes bien établis pour répondre aux besoins des étudiants étrangers, mais non pas à ceux des étudiants adultes ayant immigré récemment, et ce, en dépit de leur nombre croissant. Il est nécessaire pour les établissements d’identifier ces apprenants en tant que groupe distinct et de leur offrir des services qui aident à assurer leur succès. Les programmes les plus utiles à cet égard sont ceux visant à améliorer la maîtrise de la langue anglaise, à accroître la participation à la vie universitaire et à fournir un soutien spécialisé à l’appui des études. Cependant, même lorsque des programmes de soutien sont offerts, la participation est limitée, à cause d’un manque de connaissance et une capacité limitée de repérer les étudiants qui ont besoin de ces types interventions dès le départ.

En raison des défis uniques auxquels font face les étudiants adultes ayant immigré récemment, un grand nombre des mesures dont on se sert habituellement pour évaluer la participation des étudiants, comme l’interaction avec le corps professoral et les autres étudiants, ne constituent pas des moyens efficaces pour déterminer s’ils profitent à fond de leur expérience au sein de l’établissement d’ESP. Par conséquent, il n’est pas facile pour les établissements de savoir quand ces étudiants sont en difficulté, à moins que leurs notes soient mauvaises, et à ce moment là, il est peut être déjà trop tard. En les repérant mieux au moment de l’inscription, on pourrait améliorer le suivi et leur offrir davantage la possibilité de bénéficier des programmes de services aux étudiants.

La meilleure façon d’atteindre ces étudiants est de le faire dans la salle de classe. De nombreux étudiants adultes ayant immigré récemment habitent en dehors des campus et n’ont pas beaucoup de liens avec les activités qui se déroulent à l’établissement en dehors du temps passé en classe, et ainsi, ne sont pas conscients d’un grand nombre des efforts de promotion de programmes fort utiles. Par conséquent, on encourage le corps professoral à coopérer avec les services aux étudiants afin de s’assurer que les étudiants sont informés des services spécialisés offerts. De plus, puisque la connaissance limitée de la langue anglaise risque de limiter la participation de ces étudiants en salle de classe, il pourrait être extrêmement utile de dresser de nouvelles stratégies d’enseignement pour encourager des groupes variés d’étudiants à travailler ensemble afin d’améliorer cette participation.

Le rapport « Academic Engagement of Recent Immigrant Adult Students (RIAS) in Postsecondary Education: A Case Study of Ontario Colleges and Universities » a été rédigé par Lillie Lum, Faculté des sciences de la santé, Université York, et Sheldon Grabke, Bureau du registraire, Collège Seneca.